top of page
La Seiche, un Patrimoine Naturel

La Seiche, formée par l'ensemble des sources, est plus particulièrement alimentée par les pluies de ruissellements, compose un patrimoine naturel, remplissant de multiples usages et fonctions. Comme toutes les rivières, la Seiche est un lieu de vie pour les poissons, formant dans l'ensemble, la faune et la flore du milieu aquatique. De nombreuses espèces "d'eau douce" sont présentes : gardon, brême, goujon, vairon, tanche, carpe, anguille, perche, brochet, sandre, silure...Moins visibles mais présents aussi : des micro-organismes, des petits invertébrés, des moules, des écrevisses à majorité américaines et considérées comme invasives. La flore est représentée essentiellement par des nénuphars, elle est aussi une figure du paysage.

Son état général. repose sur des domaines complexes, lesquels assurent un milieu vivant. Le lit, l'eau, les berges servent de support et d'habitat à une vie animale et végétale très diversifiée. Les éléments de cette vie sont importants sur la qualité de l'eau, sur l'état des berges, avec ou sans végétation. Tous ces éléments contribuent à son équilibre.

La rivière fait partie d'un environnement, les niveaux hydrauliques et l'état des nappes phréatiques permettent le maintien des zones humides et façonnent le paysage. Elle permet aussi de développer des activités de loisirs(pêche, canoë...) et aussi une alimentation en eau pour la collectivité.

Une végétation doit être entretenue et conservée. Les embacles; troncs d'arbres, branches, trop importants doivent être enlevés, afin de faciliter le passage de l'eau. Une évacuation des vases peut être nécessaire, elle ne peut s'effectuer qu'avec discernement.

Nos moulins construits ces derniers siècles ne sont pas un obstacle à la continuité écologique. Ils assuraient des activités diverses liées à l'économie, nécessaires aux populations : écrasement du blé pour se nourrir, scieries pour la construction, fabrication de la pâte à papier et aussi les métiers de la tannerie, de la forge, du fer...

Les populations se nourissaient aussi de poissons, le moulin par sa "retenue"(barrage) pouvait être un obstacle à la continuité écologique pour les espèces migratrices .Pour y remédier, un bras de contournement appelé aussi fossé, ruisseau, petite rivière à pente réduite, fabriqué par les hommes, permettait aux poissons, une remontée plus facile vers l'amont. Dans nos rivières de "plaine" la migration de quelques espèces se fait plutôt l'hiver, en période de crues, notamment pour le brochet, vers les zones de frayères. Février étant la période la plus favorable dès que la rivière déborde sur les prairies.

Les conséquences liées à la suppression ou au manque d'entretien des ouvrages hydrauliques de moulins sont multiples et complexes. La baisse du niveau d'eau important déstabilise le milieu et perturbe la biodiversité. Des refuges sont menacés et supprimés par la disparition du végétal aquatique, ouvrant ainsi la porte aux prédateurs, menaçant aussi le gibier d'eau (poule d'eau et canard deviennent la proie du renard).

La suppression des ouvrages hydrauliques, lors des poussées d'eau, de l'amont vers l'aval provoque par la vitesse d'écoulement, le lessivage du lit mineur accentuant ainsi son creusement et l'inverse les ouvrages entretenus et maintenus jouent un rôle dans la vie du cours d'eau. Ils ont un rôle d'ecrêtage de crues, ce qui permet de limiter l'impact des inondations, ils servent aussi au soutien d'étiage, ils assurent un débit suffisant en période estivale.

La rivière aura un aspect d'assèchement située en région de plaine. Selon les périodes pluvieuses ou sèches, elle fera apparaitre un courant partiel ou absent. Les périodes chaudes contribuent à l'augmentation de la température du milieu surtout dans les trous. L'eutrophisation s'installe par la concentration de produits azotés, phosphatés et phytosanitaires. L'oxygène dissous se raréfie, mettant au péril la vie du milieu, voire la mort.

En bord de rives, le choix des plantations est nécessaire, il faut choisir des essences adaptées qui permettent , par leurs racines profondes, d'assurer la stabilité des berges. Dans nos rivières, le ragondin, par les galeries qu'il creuse détériore les berges. En période de "hautes eaux" celles-ci s'engouffrent dans les trous, provoquant ainsi l'affaiblissement des berges et contribuant à une érosion galopante. Des masses de terre basculent dans la rivière, dans le temps, on constatera un élargissement du milieu, modifiant ainsi la profondeur du lit (voire excès de vases).

bottom of page